Quelle est la durée de validité du certificat SST?

Le certificat de Sauveteur Secouriste du Travail est valable 2 ans ou de 24 mois. A l’issue de la formation l’apprenant reçoit une carte SST avec les dates de validité. La formation pour le recyclage SST se nomme « MAC SST » (Maintien et Actualisation des Compétences du SST) d’une durée de 7H00. Si vous ne faites pas ce stage dans le délai imparti, vous pourrez vous inscrire sur un MAC SST même plusieurs années après la date de fin de validité. Le document de référence du SST édité par l’INRS précise: « Pour obtenir le certificat de Sauveteur Secouriste du Travail (SST), les candidats doivent compléter l’intégralité de la formation, sauf dispositions spécifiques (voir §4.1.5), et réussir pleinement les épreuves certificatives telles que définies dans l’annexe (voir §5.1.3). Ce certificat a une validité de deux ans, renouvelable par le suivi obligatoire d’un stage de « Maintien et Actualisation des Compétences » (MAC) tous les 24 mois, avec réussite aux épreuves certificatives. En résumé: Un SST dont le certificat est expiré ne peut plus exercer en tant que SST. Cependant, il peut suivre un MAC pour récupérer son certificat, à condition que le délai entre la date limite de validité et le MAC n’impacte pas a priori la réussite aux épreuves certificatives. Dans le cas contraire, il est recommandé de suivre à nouveau la formation initiale. Le formateur est seul habilité à décider si une nouvelle formation ou un recyclage est nécessaire. Une évaluation certificative a lieu lors du MAC. Les critères d’évaluation sont définis par l’INRS et présentés dans le référentiel de certification SST, transcrits dans une grille de certification (document INRS) utilisée pendant chaque MAC. À la fin de l’évaluation, un nouveau certificat SST valide pour 24 mois est délivré au candidat qui a participé activement à la formation et a été évalué favorablement par le ou les formateurs. Seuls les candidats ayant suivi l’intégralité de la formation et démontrant les compétences attendues peuvent être reconnus en tant que Sauveteur Secouriste du Travail. Un échec aux épreuves certificatives du MAC entraine la perte du certificat SST. De même, en cas de défaut du MAC, le SST perd sa certification à la date de fin de validité de sa carte. Cependant, il reste tenu par l’obligation d’intervenir pour secourir une personne en danger (art 223-6 du code pénal). Pour récupérer la certification SST, il devra valider ses compétences lors d’une nouvelle session de MAC. »

Est-ce qu’une personne handicapée ou à mobilité réduite peut suivre une formation SST ?

L’obtention du certificat SST n’est possible que lorsque le candidat est capable de protéger, d’examiner la victime, d’alerter ou faire alerter et d’effectuer tous les gestes de secours. Par contre, il n’est pas exigé que les gestes de secours soient effectués de manière « parfaite » ; ce qui prime est le résultat à atteindre (l’efficacité). Dans tous les cas, il convient d’examiner la possibilité de certifier le candidat au cas par cas, en fonction de la nature du handicap, de sa capacité à réaliser les gestes, et de son niveau de compréhension. Par exemple une RCP (réanimation cardio respiratoire) réalisée à une seule main, ou avec un bras amputé de sa main n’empêche pas la validation si les compressions thoraciques sont efficaces. A l’inverse une incapacité mentale ne permettant pas au candidat de réaliser un examen amenant au bon résultat à atteindre, conduira à une impossibilité de certifier le candidat. De même une impossibilité totale (tétraplégie,…) à réaliser une PLS ne permettra pas de certifier le candidat. En revanche, il devra être délivré au stagiaire une attestation de fin de formation mentionnant notamment les résultats des acquis (partiels, du fait du handicap) de la formation.

En entreprise les SST sont ils responsables en cas de gestes inadaptés ?

Les gestes inappropriés ou incorrects d’un SST qui cause la détérioration de la condition physique de la victime (salarié), doivent être comptées comme des accidents travail. Ainsi, les travailleurs victimes d’accidents du travail voit ses dégâts réparés par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) par indemnisation. Avec cet accompagnement de la CPAM, les salariés victimes de fautes commises par des salariés SST ne peuvent exercer la responsabilité civile de ces derniers. En fait, de telles actions ne sont normalement pas possibles lorsque les victimes et les sauveteurs sont des employés de la même entreprise. Selon l’article 122.7 du Code Pénal : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace. » En l’espèce, l’injection et le sauvetage de la victime sur prescription du médecin ou du SAMU semblent relever des éléments de l’article 122-7 du code pénal. Même si le geste inapproprié de SST aggrave l’état de la victime, celle-ci ne peut être tenue pénalement responsable de blessures involontaires. Dans un état de nécessité le SST devait accomplir ce geste.

Formation SST sauveteur secouriste du travail initiale INRS

Formation SST:

Les missions des Sauveteurs Secouristes du Travail (SST) reposent sur deux piliers fondamentaux : porter secours en cas d’accident et contribuer à la prévention des risques professionnels au sein de l’entreprise. Ces missions sont définies par des référentiels qui délimitent leurs domaines d’intervention, établissent les compétences nécessaires et précisent les critères pour la validation via la certification. Cet article vise à présenter le cadre global de ce dispositif, à expliquer son organisation et, en fin de compte, à souligner le rôle essentiel joué par l’acteur SST.

La formation joue un rôle crucial dans la sensibilisation et la diffusion des bonnes pratiques de prévention au sein des entreprises. Le dispositif de formation et de certification en Sauvetage Secourisme du Travail (SST) s’inscrit pleinement dans cette stratégie de déploiement et de promotion.

Est-ce que la formation SST est obligatoire?

Il incombe à l’employeur d’évaluer la nécessité de désigner des salariés formés pour intervenir en cas d’urgence et prodiguer les premiers secours. Bien que l’article R. 4224-15 du Code du travail impose la présence d’au moins un secouriste dans les ateliers à risques et sur certains chantiers du BTP, il ne spécifie pas explicitement le type de formation requise.

La formation SST, recommandée par la branche AT-MP et spécifiquement adaptée à l’environnement professionnel, répond à ces exigences. Elle va au-delà de ces obligations en abordant des connaissances en santé et sécurité au travail, rendant ainsi le Sauveteur Secouriste du Travail plus conscient des facteurs à l’origine des accidents et des problèmes de santé.

Ce dernier est ainsi mieux préparé à proposer et à mettre en œuvre des mesures préventives. Il contribue activement à la prévention des risques professionnels au sein de l’entreprise. En outre, il peut apporter son expertise pour la rédaction du document unique d’évaluation des risques (DUER) et contribuer à actualiser les informations nécessaires à sa mise à jour.

C’est quoi la formation SST?

Le rôle du SST est d’intervenir pour secourir toute personne victime d’un accident ou d’un malaise, conformément aux procédures établies dans l’entreprise, en attendant l’arrivée des secours. Il est sensibilisé à la santé et à la sécurité au travail, capable d’analyser les risques et contribue à la mise en place d’actions préventives dans le cadre de ses compétences et de son autonomie.

Cette mission répond aux impératifs énoncés par le Code du travail, imposant à l’employeur de garantir la sécurité et la santé physique et mentale des employés (articles L. 4121-1 et suivants), d’organiser les secours (article R. 4224-16) et de disposer de secouristes (article R. 4224-15). L’action du SST s’inscrit également dans les obligations de l’employeur concernant la prévention des risques professionnels, suivant les directives fixées par l’entreprise.

Les interventions du SST, définies par le cadre et la nature de ses actions, sont élaborées pendant sa formation, lui permettant d’acquérir deux domaines de compétences distincts : d’intervenir face à un accident du travail et de contribuer à la prévention des risques professionnels.

Les salariés formés en SST sont ainsi en mesure de repérer les situations à risques dans leur entreprise, de relayer ces informations de manière appropriée, de participer à la mise en place d’actions préventives ou de protection, de savoir comment alerter selon les protocoles établis dans l’entreprise, ainsi que de maîtriser les gestes de premiers secours indispensables (assurer la sécurité de la victime, agir en cas de saignement ou d’étouffement, utiliser un défibrillateur, pratiquer un massage cardiaque, etc.).

Ces deux formations partagent une finalité commune : apporter une assistance aux victimes en attendant l’arrivée des secours. Néanmoins, la formation SST se distingue par sa complétude et sa vocation préventive, axée spécifiquement sur le milieu professionnel.

La formation Sauveteur Secouriste du Travail (SST) est principalement conçue pour les salariés, visant à leur enseigner les gestes de premiers secours pour toute personne confrontée à un accident du travail ou à un malaise, tout en intégrant un volet de prévention des risques dans l’environnement professionnel.

Quant à la formation Prévention et Secours Civique de niveau 1 (PSC1), elle se concentre sur l’acquisition de gestes de secourisme simples et rapides, permettant d’intervenir face à une situation d’urgence impliquant un proche, un membre de la famille ou toute personne en détresse.

Les différences fondamentales entre ces deux formations résident dans leur domaine d’application : le SST est spécifiquement orienté vers le monde professionnel et est dispensé par des organismes de formation agréés par l’INRS. En revanche, le PSC1 n’est pas exclusivement destiné à l’environnement de travail et est proposé uniquement par des associations de sécurité civile.

Le certificat de Sauveteur Secouriste du Travail (SST) est obtenu suite à une formation initiale, qui dure au minimum quatorze heures et se déroule en présentiel. Il est important d’inclure, si nécessaire, le temps requis pour aborder les risques spécifiques propres à l’entreprise ou à la profession. Les « risques spécifiques » désignent tout danger exigeant du SST une conduite à adopter complémentaire ou distincte de celle enseignée dans sa formation de base, déterminée par le médecin du travail.

Ce certificat, émis par le réseau AM–RP/INRS, a une validité nationale pour une durée de vingt-quatre mois. Il peut également être octroyé aux élèves et apprentis de l’enseignement professionnel dans le cadre de la préparation de leur diplôme. De plus, il équivaut à l’unité d’enseignement « prévention et secours civiques de niveau 1 » (PSC1) du ministère de l’Intérieur.