Les nuisances sonores dans les bureaux ouverts peuvent nuire au confort, à l’efficacité et à la productivité. En effet les bruits ambiants représente la première source de distraction et de nuisance pour plus de 60% des employés selon une étude de l’institut français de l’opinion public.
Parmi les exemples de bruit ambiant il y’a les cliquetis des claviers, les conversations entre collègues, les sonneries de téléphone, la machine à café l’ascenseur et le photocopieur. Les bruits ambiants au travail nuirait autant à la santé mentale qu’à la santé physique, la pression artérielle augmente, le cœur bat plus vite et le sang se dirige vers les muscles. Avec le temps le corps devient fatigué et la concentration diminue donc le taux d’erreur augmente.
Réglementation nuisances sonores au travail
Le cadre réglementaire de la prévention des risques liés à l’exposition au bruit est similaire à n’importe quel risque. La prévention des risques professionnels s’appuie sur des actions dont les principes généraux sont édictés par le Code du travail. Il correspond à l’article L. 4121-2.
Les entreprises sont désormais concernées par les mesures correctives si les niveaux enregistrés sont supérieurs à 80 décibels sur 8 heures. Un open-space, avec une vingtaine de personne dans une pièce de plus de 100m², peut facilement avoir des niveaux de bruit moyen supérieur à 80 décibels !
Entre 40 et 65 décibels, l’employeur n’est pas dans l’obligation de prendre des mesures correctives pour améliorer le bruit ressenti. Il doit simplement noter les risques éventuels dans le document unique et penser à des actions pour réduire ses risques au maximum.
Entre 70 et 80 décibels, les contraintes sont les mêmes. Même, s’il est davantage recommandé de faire de la prévention auprès de ses salariés et de prendre des mesures collectives.
Entre 85 et 87 décibels, l’employeur est dans l’obligation de mettre en place un programme pour réduire l’exposition au bruit. Il doit fournir des protecteurs auditifs individuels et proposer une surveillance médicale renforcée à ses salariés exposés au bruit. Il doit également mettre en place une signalisation quant au bruit et limiter l’accès aux zones bruyantes.
Au-delà, il doit impérativement réduire le niveau de décibels supportés par ses salariés. Il doit prendre des actions correctives qui sont spécifiques à chaque entreprise.
Augmenter la productivité et éviter le bruit ambiant
1. Demandé aux employés quels sont les bruits les plus dérangeants, cela vous aidera à créer une carte identifiant les bruits et les employés les plus exposés.
2. Modifier l’aménagement des lieux par exemple regrouper moins d’employés dans les bureaux, ou déplacer les aires de travail afin qu’ils soient loin des ascenseurs, de la cafétéria…
3. Absorber le bruit pour l’atténuer le plus possible en installant des tapis, des dalles de plafond suspendu et panneau acoustique.
4. Séparer les activités bruyantes des activités calmes, par exemple séparer les équipes de travail selon leurs fonctions et créer des endroits dédiés au silence.
5. Préciser les comportements à adopter comme porter des écouteurs pour indiquer qu’on ne veut pas être dérangé, mettre la sonnerie de son portable sur vibration, ne pas avoir de conversations à voix haute dans une zone de bureau ou se trouve des employés.
Il y’a beaucoup de bénéfices au bureau à aire ouverte mais il est important de les aménager de façon à ce que les bruits ambiants ne nuise pas aux employés et à leurs productivités.