La formation PRAP ou gestes et postures ?
La formation geste et posture permet au salarié d’avoir les techniques de manutention afin de porter des charges lourdes en toute sécurité. De ce fait, on adapte le salarié au travail. La formation PRAP, quant à elle, permet à l’employé d’avoir un regard critique sur son poste de travail en connaissant les dangers que celui-ci peut engendrer. Après analyse de son poste de travail, le salarié doit émettre des solutions afin de limiter au maximum les troubles musculo-squelettiques. Il existe 2 types de formation PRAP :
– la formation PRAP(IBC) à destination des industries, du commerce ou du bâtiment
– la formation PRAP 2S à destination des salariés du secteur hospitalier (sanitaire et social)
Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS)
Votre travail comprend une part d’activité physique. Lors d’une journée de travail, vous soulevez des charges, vous manipulez des objets, vous assistez des personnes dépendantes, vous faites des efforts importants, vous répétez les mêmes gestes à longueur de temps, vous travaillez sur ordinateur, les mains sur le clavier, le regard rivé sur l’écran…
À la fin de la journée, la fatigue est là. Parfois, c’est plus sérieux. Un faux mouvement et c’est le lumbago, la déchirure musculaire ou l’entorse. Ou bien, à la longue, une douleur s’installe, dans le dos, l’épaule, le poignet…
D’abord, elle apparaît de temps en temps, puis en permanence.
• Comment rendre votre travail moins pénible ?
• Comment réduire le risque de vous blesser ou de souffrir ?
Vous le découvrirez au cours des formations PRAP ou geste et posture et vous développerez des compétences certifiées et reconnues : comprendre les risques de votre métier et l’intérêt de la prévention, connaître le fonctionnement du corps humain et ses limites, observer votre travail et repérer ce qui peut nuire à votre santé, participer à votre prévention et à la maîtrise des risques dans votre entreprise.
Pour acquérir ces compétences : vous recevrez et vous échangerez des informations, vous appliquerez ce que vous apprenez à votre situation.
Pour finaliser un projet PRAP (prévention des risques liés à l’activité physique), il est nécessaire d’accomplir les 4 modules:
- étape 1: Connaissez-vous les risques de votre métier et l’intérêt de la prévention ?
- étape 2: Connaître le fonctionnement du corps humain et ses limites
- étape 3: Observez votre travail pour identifier ce qui peut nuire à votre santé
- étape 4: Participez à votre prévention et à la maîtrise des risques dans votre entreprise
Connaissez-vous les risques de votre métier et l’intérêt de la prévention ?
• Les accidents du travail: « Je soulevais un sac de ciment et tout-à-coup, j’ai ressenti une douleur intense dans le bas du dos… » C’est un accident du travail.
Les accidents du travail peuvent avoir des conséquences plus ou moins importantes. La Sécurité sociale parle d’accident bénin lorsqu’il n’y a aucun soin donné par un médecin, ni d’arrêt de travail de plus de 24 heures. Quand l’arrêt de travail dépasse 24 heures, l’incapacité temporaire est indemnisée et les soins sont gratuits.
Parfois, il reste des séquelles, plus ou moins graves : après expertise, la Sécurité sociale définit un taux d’incapacité permanente partielle (10 %, 20 %) ou, dans les cas les
plus sérieux, une incapacité permanente totale (100 %). L’incapacité permanente est indemnisée. Quand le taux d’incapacité permanente dépasse 10 %, la victime se voit attribuer une rente par la Sécurité sociale. Les accidents du travail sont déclarés par l’employeur. Accident grave ou accident bénin, tous les accidents doivent être déclarés. C’est essentiel pour les victimes mais aussi pour améliorer la prévention !
• Les maladies professionnelles: « Je travaille en institut de beauté ; toute la journée je fais des massages. À force, j’ai des douleurs aiguës à l’épaule droite » C’est une maladie
professionnelle, car elle a un lien direct et prouvé avec le travail évoqué.
La Sécurité sociale a créé les tableaux des maladies professionnelles qui font la liste des travaux à risque, maladie par maladie. Les maladies professionnelles sont déclarées par la victime. Un médecin de son choix constate la maladie et fait le certificat médical qui sera le point de départ de l’indemnisation. Si la maladie se trouve dans les tableaux et remplit chacune de leurs conditions, elle sera reconnue et indemnisée. Sinon, il existe des voies de recours
Exemples d’accidents du travail et leurs conséquences
- Des blessures, des contusions…
- Des fractures, des entorses, des luxations…
- Des lumbagos, des sciatiques…
Exemples de situations pouvant entraîner une maladie professionnelle:
- Des positions qui mettent les articulations à l’épreuve…
- Des gestes répétitifs
- Des vibrations
- Des chocs répétés
- Des efforts en porte-à-faux
• Les chiffres en France, et dans votre entreprise:
Chaque année, la Sécurité sociale publie les statistiques des accidents du travail et des maladies professionnelles. Pour chaque branche professionnelle, les accidents du travail déclarés et les maladies professionnelles reconnues sont comptabilisés par catégorie. Les autres informations apportées par les déclarations d’accidents du travail et de maladies professionnelles figurent dans des statistiques détaillées : les circonstances de l’accident, la nature des blessures… et dans votre entreprise
A quoi servent ces statistiques?
Au niveau national, elles sont très utiles. Elles permettent de surveiller l’évolution des risques professionnels au cours du temps et de savoir dans quels secteurs il est urgent d’améliorer la prévention. Au niveau de l’entreprise, elles permettent à l’employeur de savoir s’il totalise plus ou moins d’accidents du travail et de maladies professionnelles que la moyenne de sa branche d’activité. S’il en a plus, il faut comprendre pourquoi, chercher les causes et améliorer la politique de prévention de l’entreprise. S’il en a moins, cela prouve que les efforts de prévention portent leurs fruits et cela encourage à les poursuivre.
Comment connaître les statistiques nationales et les chiffres de votre entreprise ?
Les personnes et les services chargés de la santé et de la sécurité des travailleurs dans l’entreprise connaissent ces statistiques et sont capables de les commenter. L’employeur communique chaque année au CHSCT un rapport annuel sur la santé et la sécurité. Dans ce rapport sont donnés le nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles dans l’entreprise pour l’année.
Les bénéfices de la prévention :
Prévenir les accidents et maladies liés au travail, c’est empêcher qu’ils se produisent. La prévention des accidents et des maladies professionnelles profite aux travailleurs : leur santé est préservée, leur travail est moins pénible, avec moins d’efforts inutiles, l’ambiance de travail est meilleure. Un accident grave, pour la victime, ce sont des souffrances, un handicap, une réadaptation difficile, une vie familiale perturbée, parfois la perte d’un emploi… La prévention profite aussi à l’entreprise : les salariés ne sont pas tentés de quitter l’entreprise, la casse et le gaspillage diminuent, la qualité des produits ou des services est en hausse, le climat social s’améliore, l’image de marque est plus favorable, les performances de l’entreprise s’améliorent.
Pour l’entreprise, un accident grave signifie souvent des interruptions de la production, des dégâts sur le matériel ou les produits, du temps perdu, des frais de toutes sortes… Ce sont aussi des cotisations sociales plus lourdes : dans les entreprises de plus de 19 salariés, la cotisation accidents du travail/maladie professionnelle subit une augmentation après un accident ou une déclaration de maladie professionnelle. La prévention profite aussi : aux clients (les produits et services sont de meilleure qualité…), à l’encadrement (les incidents et les rebuts diminuent, il y a moins d’arrêts de travail, l’information circule mieux, l’ambiance des équipes est meilleure…), à la famille des travailleurs (moins fatigués, les travailleurs ont plus de temps à consacrer à leur famille), etc.