Alertis vous donne le dernier guide de données techniques et des conduites à tenir de la formation SST. Le guide technique se base sur les recommandations émises du ministère de l’intérieur, des normes Européennes ERC et des normes internationales ILCOR. Ce document constitue la seule référence en matière des gestes de secours, des techniques et des conduites à adopter en secourisme dans la formation SST.
Des travaux, auxquels participe l’INRS, sont menés au niveau national par la commission scientifique et technique du CNPC (Conseil national de la protection civile). Elle examine les recommandations internationales de l’IlCOR et de l’ERC pour les adapter aux particularités des secours français et les transposer aux exigences de notre organisation nationale des secours.
Ce guide constitue un référentiel qui guidera le formateur SST dans l’apprentissage des gestes de première urgence afin de gérer une situation d’accident et donne la justification de l’exécution des gestes.
Toutefois, en cas de risque spécifique dans un milieu professionnel, le médecin du travail pourra établir un protocole particulier qui sera fourni au formateur SST ainsi que les informations techniques nécessaires à leur apprentissage.
Ce guide est destiné aux formateurs SST et aux formateurs de formateurs SST.
Principales modifications du guide de données techniques et conduites à tenir de la formation SST
Protéger
Intégration du système FR-Alert qui permet de prévenir en temps réel toute personne détentrice d’un téléphone portable.
Examiner : déceler une urgence vitale
Le contrôle de la respiration doit être maintenu pendant une durée de 10 secondes au plus pour permettre de déceler des signes éventuels de respiration.
Dans les premières minutes qui suivent un arrêt cardiaque, la victime peut présenter une respiration avec des mouvements respiratoires lents, bruyants, difficiles et inefficaces (respiration agonique ou gasps).
En l’absence de respiration ou si la respiration est anormale, il faut débuter une RCP. Il en est de même si le SST a le moindre doute.
Secourir 1 : la victime saigne abondamment
- Ajout de la définition d’un saignement abondant.
- On parle de compression manuelle et non plus de compression directe.
- Le pansement compressif peut remplacer la compression manuelle seulement si elle est efficace en utilisant :
- une épaisseur de tissu propre,
- un coussin hémostatique d’urgence.
- Le pansement compressif ne doit jamais être retiré sans avis médical.
- Se protéger avec des gants à usage unique ou un sac plastique propre (l’usage de gants de travail non souillés n’est plus recommandé).
Secourir 2 : la victime s’étouffe
- On parle d’obstruction brutale des voies aériennes (OBVA).
- L’obstruction grave est remplacée par l’obstruction complète.
- Travail de réécriture :
- La victime présente une obstruction complète des voies aériennes
- La victime présente une obstruction partielle des voies aériennes
- Les tapes sont remplacées par les claques.
- Porter ses mains à sa gorge n’est plus un signe d’obstruction complète. Les signes sont : la victime ne peut plus parler, ne peut plus crier, ne peut plus tousser ou émettre un son, garde la bouche ouverte, s’agite, devient rapidement bleue.
Secourir 3 : la victime se plaint d’un malaise
- Ajout de signes pouvant orienter le médecin vers une maladie infectieuse :
- une fièvre (>37,8°C), une sensation de fièvre et des frissons,
- des sueurs abondantes,
- des courbatures, une sensation de fatigue intense.
- Malaises provoqués par la chaleur
- si possible, mesurer la température de la victime pour la transmettre aux secours
- rafraîchir la victime : asperger la victime d’eau froide, utiliser un brumisateur ou l’envelopper de linges imbibés d’eau froide ; la placer sous le courant d’air d’un ventilateur ; placer des sacs de glace recouverts d’un linge sous les aisselles, au niveau de l’aine ou du cou.
- Prévention des malaises vagaux :
- Quand la victime déclare faire régulièrement des malaises « vagaux » et présente ou décrit des signes comme un étourdissement, des nausées, des sueurs, une sensation de chaleur, des points noirs devant les yeux ou un sentiment de perte de conscience imminente, inviter la victime à réaliser une des manœuvres physiques suivantes pour éviter une perte de connaissance en agissant sur la circulation.
- l’accroupissement si la victime est en position debout (cette technique peut être un préalable à la mise en position allongée) :
- Quand la victime déclare faire régulièrement des malaises « vagaux » et présente ou décrit des signes comme un étourdissement, des nausées, des sueurs, une sensation de chaleur, des points noirs devant les yeux ou un sentiment de perte de conscience imminente, inviter la victime à réaliser une des manœuvres physiques suivantes pour éviter une perte de connaissance en agissant sur la circulation.
- se placer en position accroupie ;
- baisser la tête comme pour la mettre entre les deux genoux.
- le croisement des membres inférieurs :
- croiser les membres inférieurs ;
- contracter les muscles en essayant de tendre les jambes ;
- serrer les fesses ;
- contracter la ceinture abdominale.
- le crochetage des doigts et la tension des muscles des membres supérieurs :
- agripper les deux mains par les doigts en crochets ;
- écarter les coudes de la poitrine au maximum ;
- contracter les deux membres supérieurs en tirant comme pour essayer de séparer les deux mains.
Secourir 4 : la victime se plaint de brûlures
- Ajout des définitions d’une brûlure simple et d’une brûlure grave.
- Reprise des conduites à tenir en cas d’accident d’origine chimique du dossier web de l’INRS sur les risques
chimiques :- en cas de projection localisée, rincer la zone pendant 15 minutes au moins. Les vêtements imbibés de produit sont ôtés sous l’eau.
- en cas de projection importante et/ou répartie sur une grande partie du corps, amener la victime
sous une douche de sécurité, la rincer, la faire se déshabiller sous la douche et continuer à la rincer pendant au moins 15 minutes. - en cas de projection dans l’œil, l’œil atteint doit être rincé, pendant au moins 15 minutes, en veillant à ce que l’eau de lavage ne coule pas dans l’autre œil. S’il est disponible, un rince œil est utilisé. Si nécessaire, le SST maintient l’œil de la victime ouvert. Faire retirer les lentilles de contact pendant le rinçage.
Secourir 7 : la victime ne répond pas mais elle respire
- En présence d’une victime qui ne répond pas, ne réagit pas et respire à la suite d’un évènement non traumatique
- Placer la victime sur le côté, en Position Latérale de Sécurité (PLS) ;
- Faire alerter immédiatement les secours, si un témoin est présent ;
- Protéger la victime contre la chaleur, le froid et/ou les intempéries ;
- Surveiller en permanence la respiration de la victime jusqu’à l’arrivée des secours. Pour cela :
- regarder si le ventre et la poitrine se soulèvent ;
- écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;
- sentir, avec le plat de la main, le soulèvement du thorax.
- En présence d’une victime qui ne répond pas, ne réagit pas et respire à la suite d’un évènement traumatique ou d’un évènement dont on ne connaît pas l’origine
- Laisser la victime sur le dos ;
- Assurer la liberté des voies aériennes en maintenant la bascule de la tête ;
- Faire alerter ou alerter les secours, respecter leurs consignes ;
- Protéger la victime contre la chaleur, le froid et/ou les intempéries ;
- Surveiller en permanence la respiration de la victime jusqu’à l’arrivée des secours. Pour cela :
- regarder si le ventre et la poitrine se soulèvent ;
- écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;
- sentir un éventuel flux d’air à l’expiration.
- Si la victime vomit ou régurgite, la mettre sur le côté en maintenant si possible l’axe tête-cou- tronc, en demandant de l’aide le cas échéant.
Secourir 8 : la victime ne répond et ne respire pas
- Chez l’enfant et le nourrisson, en l’absence de respiration ou si la respiration est anormale, la conduite à tenir est la même que chez l’adulte, mais il convient de :
- débuter la RCP par 5 insufflations initiales avant de poursuivre par les compressions thoraciques ;
- associer ensuite les compressions thoraciques aux insufflations selon un cycle comprenant 15 compressions et 2 insufflations.
- Lors de l’utilisation du défibrillateur automatisé externe (DAE) :
- Si la victime est en zone ATEX (atmosphère explosive) à l’heure actuelle (2022), il n’y a pas de DAE pouvant être mis à disposition ou utilisé en zone ATEX.
- le SST débute les compressions thoraciques et les insufflations. En fonction des consignes d’organisation des secours de l’entreprise, il déplace la victime vers une zone hors ATEX afin de pouvoir utiliser le DAE.
Les titres des tableaux ont été reformulés pour être plus explicite.